Les nuisances de Toussus-le-Noble

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NUISANCES AERIENNES

Pour certains, l’aéronautisme est synonyme d’évasion,
de sport ; il est aussi un moyen de transport rapide.
Il est, par ailleurs, énergivore, s’imagine avoir du pétrole à satiété,
assuré qu’il est que la dernière goutte sera pour lui !
Il ne connaît quasiment aucune contrainte,
allant jusqu’à oublier les terriens !
Pour ces derniers,  la vie quotidienne n’est que nuisances, pollutions,
« nuits hachées », vie en bocal clos
En conséquence : des atteintes à leur vie et à la santé.

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Chevelus des approches

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17 mai 2008 – piste 25
31 mai 2008 – piste 07

 

La perception du bruit aérien sur le Parc est particulièrement mal vécue pour plusieurs raisons : l’altitude règlementaire basse voire très basse des différents trafics et la configuration du territoire, des plateaux entrecoupés de vallées, provoquent des effets de caisse de résonance où les coteaux renvoient le bruit.

Cette perception est amplifiée, du fait, qu’à part quelques exceptions diurnes (le long de certaines voies routières et du RER), le territoire du PNR, à cause de sa ruralité, est particulièrement calme : l’émergence du bruit des aéronefs en est d’autant plus élevée.

Le territoire du Parc naturel régional subit les nuisances d’une multicouche de trafic aérien : le trafic international, le trafic des aéroports franciliens (Roissy CDG, Orly, le Bourget) et celui des aérodromes proches tels Toussus-Le-Noble et Villacoublay. Les nuisances du trafic francilien se sont fortement accentuées dans les années 1994 puis en 2002, lors de la réorganisation de la circulation aérienne francilienne, notamment en concentrant le trafic de l’aéroport d’Orly sur le sud francilien.

Le trafic d’Orly, aéroport le plus proche, provoque de fortes nuisances, en particulier sur les communes de Bonnelles, Bullion… ainsi que sur celles du nouveau périmètre sud du PNR.

Le trafic de Roissy CDG, malgré l’apparente distance de la plate-forme, impacte par les vols départ (vers le sud) les communes de l’est du parc : Chateaufort, Magny, Chevreuse, Saint Rémy…. Quant aux communes du nouveau périmètre du PNR, situées au nord des Yvelines, elles sont actuellement touchées par le trafic d’arrivée.

L’aérodrome de Toussus le Noble, un des 11 aérodromes franciliens gérés par les ADP sur les 26 d’Ile de France, est le plus grand aérodrome d’aviation générale et d’affaire de la région parisienne. Il est très attractif, car situé à 25 km de la capitale, à 6 km de Versailles, à proximité de Saint Quentin et des pôles d’affaire.

Bien que situé en lisière extérieure du parc, les pistes se situent sur la commune de Châteaufort, de ce fait les circuits, les approches et les départs s’effectuent essentiellement sur les communes du parc (Châteaufort, Magny, Saint-Rémy, Chevreuse, Milon…).

Cet aérodrome historique, construit sur un plateau agricole, est ceinturé désormais par des villages de plus en plus urbanisés. Les espaces naturels restants le seront également de façon conséquente par la création de l’OIN (opération d’intérêt national).

Celle-ci d’ailleurs, pointe comme avantage la proximité des aéroports d’Orly et de Toussus, avec un atout de taille : le développement du trafic d’affaire jour et nuit.(1)

Cet aérodrome d’aviation générale présenté comme le plus important après celui du Bourget, reçoit donc des vols à vue (VFR) et aux instruments (VFR). Il est de loin, par son trafic, le plus conséquent (104 977 mouvements 2006 et 240 avions basés en 2005).

La fermeture du proche aérodrome de Guyancourt en 1989, a eu incontestablement une incidence sur le trafic local. Actuellement des pressions s’opèrent encore, à cause de la proximité d’autres aérodromes franciliens (St-Cyr, Issy-les-Moulineaux…), Toussus doit cesser sa vocation d’accueil.

Pétition des riverains de St-Cyr en faveur de la fermeture de l’aérodrome

En termes clairs, dans l’espace aérien qui est le sien, extrêmement contraint (en latéral et altitude) notamment à cause de la proximité d’Orly, évolue le trafic de l’aérodrome le plus important d’aviation générale.

C’est-à-dire que, principalement dans le ciel du PNR, évolue, une grande diversité de machines et d’usagers, aux compétences toutes aussi variées les unes que les autres, à une altitude particulièrement basse.

Cette difficulté d’approche, fait qu’il a été crée un point d’entrée unique obligatoire (le point Sierra) au sud de la plate forme. Ce point situé entre les communes de Saint Rémy et Gif sur Yvette fait que tous les avions transitent pas ce point et survolent des communes dont la densité est telle qu’elles devraient être survolées à une altitude bien supérieure à celle permise localement par les contraintes d’Orly. Donc, en théorie elles ne devraient pas être survolées ! !

L’aérodrome de Toussus le Noble présente le plus large panel de nuisances et à ce jour, toujours non maîtrisé, accentuant : son incompatibilité avec des souhaits de développement du trafic, avec les territoires environnants : tant l’opération d’intérêt nationale (OIN), que le parc naturel régional en voie de s’étoffer.

Qui, par ailleurs, ne tient pas compte de la dimension humaine et des craintes des riverains sur les risques actuels et ceux à venir : comme à proximité des pistes une installation à risque – CEA, de nombreuses zones urbanisées et urbanisables, les avions ne tombant pas exclusivement dans les zones naturelles.

L’impact du bruit sur la santé n’est plus à démontrer.

ORS Observatoire régional de santé d’Ile de France

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